Je voulais vous faire un topo sur la morille… On est en fin de saison, mais impossible de remettre la main sur mon unique photo de morille. C’était une guirlande de morilles en train de sécher. J’avoue qu’ici en Gironde je ne sais pas ou aller les chercher. Il y a une dizaine d’années, j’ai vécu 1 an en montagne… Et comble de chance, je ramassais les morilles autour de mon petit chalet, quand je me suis promené dans les bois pour en trouver d’autres, je n’ai trouvé que de fausses morilles beaucoup moins nervurées. En faisant le tour de ma haie (frênes, noisetiers…) et du talus derrière mon chalet, j’en ramassais 2 ou 3 tous les jours. Comme ma récolte était maigre, je les ai enfilés sur un fil et fait séché pour les conserver.
De mon petit chalet, je garde le souvenir des levers de soleil que je pouvais admirer depuis mon canapé en prenant mon café. J’ai en revanche retrouvé une photo de « ma » vue.
Il existe plusieurs types de morilles, Je pense avoir cueilli celle connue sous le nom de morillon… Elle se rencontre sur les bords des chemins forestiers de feuillus, dans les endroits humides des haies, taillis et parcs disposant d'une terre plutôt riche, appréciant la présence des frênes, noisetiers, arbres fruitiers et une terre argileuse. Mais aussi dans les décombres, talus, ruines… Pour la reconnaître, son pied est blanc et creux. Son chapeau est alvéolé, de consistance un peu caoutchouteuse.
Une copine qui vit dans le coin des Pyrénées où j’ai habité m’a gentiment permis de me servir de ses photos de morilles. Alors merci Badette ! Cette chanceuse en a ramassé une de 180 gr !
Attention la morille est toxique crue.
Elle ne doit en aucun cas être consommée crue ou insuffisamment cuite. Elle contient en effet une toxine. Une consommation répétée de champignons frais peut aussi provoquer quelques troubles gastriques. En cas de récolte abondante, il est préférable de faire sécher une partie de cette récolte, d'autant que la dessication élimine la toxine contenue dans les champignons frais.
Je les ai fait sécher sur un fil accroché aux poutres de ma cuisine… Pour que les morilles ne s’entassent pas au milieu du fil, il faut faire un nœud avant et après chaque morille, on les enfile avec une aiguille.
Pour les déguster j’avais fait une crème de morille dont j’ai garni des minis vols-au-vent. La crème aux morilles peut accompagner du veau, du poisson, des pâtes…
CREME DE MORILLES
Votre récolte de morille préalablement séchées ou pas.
Crème
Mettre les morilles à tremper dans de l’eau chaude 30 minutes.
Récupérer le jus et le faire réduire un peu avec la crème
Rajouter les morilles… Je les ai haché menu, mais parce qu’ils fallaient qu’elles rentrent dans mes minis vols-au-vent, si vous vous en servez en accompagnement laisser les morilles entières…
Garnir les vols-au-vent
HUILE AUX MORILLES
Si vous en avez ramassé peu, vous pouvez les faire séchées puis vous en servir pour aromatiser une huile que vous ne ferez pas chauffer. Choisissez de préférence une huile peu goûteuse de type colza ou tournesol.
50 cl d’huile de colza ou tournesol
3 ou 4 morilles
Faites sécher vos morilles, mettez-les dans un bocal à large bord, laisser 15 jours dans un endroit tiède et ensoleillé.
Déguster sur des topinambours cuits à la vapeur, par exemple, un vrai régal !